Originaire de Corbelin (Isère), François Guiguet fait ses armes en tant qu’apprenti menuisier, avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de Lyon en 1879, dans l’atelier de Michel Dumas (1812-1885). Il continue par la suite sa formation au sein de l’école des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Alexandre Cabanel (1823-1889). Peintre de l’intime et du portrait, il s’intéresse particulièrement à l’enfance et aux personnages féminins. Venu s’installer dans la maison familiale de Corbelin, propriété de son frère, ses modèles sont alors des membres de sa famille.
Les deux personnages, une mère et sa fille, sont assis dans un intérieur dont on discerne seulement quelques éléments comme le papier peint ouvragé et un vase de fleurs à l’arrière-plan. Les attitudes sont simples, le sujet est retranscrit de manière naturelle. Le regard de l’enfant, direct, attire l’attention du spectateur. Retenue par sa mère au regard perdu dans le vide, elle tient un petit bouquet dans sa main droite.
Le contour des sujets est tracé au pinceau, ce qui renforce les ombres. La palette en demi-teintes de François Guiguet rappelle celle d’Eugène Carrière. Une lumière vaporeuse enveloppe les personnages représentés.

Notice Joconde